Les différents types de peaux
-
En plus d'être normale, sèche, grasse ou mixte, la peau peut également être :
Ces problématiques cutanées peuvent se manifester de manière isolée ou combinée. Par exemple, une peau mixte peut afficher des signes de ternissement, tandis qu'une peau grasse peut être à la fois sensible et sujette à l'acné, ou qu'une peau sèche peut présenter des symptômes de déshydratation et de sensibilité.
-
Au fil du temps, les 4 types de peau exposés précédemment révéleront des signes de vieillissement, notamment les premiers signes de l'âge puis le stade de la peau sénescente, également appelée mature. Par exemple, une peau sèche pourrait évoluer vers un aspect terne et démontrer des signes de maturité, tandis qu'une peau mixte pourrait devenir sensible et montrer les premiers signes du passage du temps.
La structure de la peau
-
Pour comprendre correctement les types de peaux, il est essentiel de prendre en considération la structure de la peau. Celle-ci se compose de trois couches : l'épiderme, le derme et l'hypoderme.
-
L'épiderme
C'est la couche la plus superficielle, celle que l'on voit et que l'on touche. Elle est principalement constituée de cellules appelées kératinocytes et se divise en 4 couches distinctes. La couche la plus profonde, appelée couche basale, est le lieu de formation des cellules nouvellement créées. En revanche, la couche la plus superficielle, la couche cornée, est composée de cellules mortes. Lorsque ces cellules mortes sont éliminées, soit naturellement soit par le biais d'un frottement ou d'un gommage, les cellules plus profondes remontent à leur place tout en générant de nouvelles cellules au niveau le plus profond de l'épiderme. Il est également dans cette couche que résident les mélanocytes, responsables du processus de bronzage.
-
La jonction dermo-épidermique
Entre l'épiderme et le derme se situe la jonction dermo-épidermique, qui est perméable et permet la bonne liaison entre les deux couches.
-
Le derme
D'une épaisseur moyenne environ 4 fois supérieure à celle de l'épiderme, le derme constitue la couche la plus épaisse qui confère à la peau une sensation de moelleux. Il est empli d'une substance gélifiée, appelée matrice extracellulaire, où baignent les fibroblastes, responsables de la synthèse du collagène et de l'élastine. Cette matrice extracellulaire joue un rôle crucial en tant que réserve hydrique profonde pour la peau, contenant notamment de l'acide hyaluronique.
Par ailleurs, le derme abrite les glandes sudoripares, responsables de la production de sueur, caractérisée principalement par une phase aqueuse. Les follicules pilo-sébacés, composés d'une glande sébacée et d'un bulbe pileux, sont également localisés dans le derme. La glande sébacée sécrète le sébum, dont la composition est principalement une phase huileuse, riche en lipides.
-
L'hypoderme
C'est la couche cutanée la plus profonde. Elle est caractérisée par une abondance de cellules graisseuses, assurant l'isolation thermique et la réserve d'énergie. En plus des vaisseaux sanguins, l'hypoderme abrite également des nerfs et des structures essentielles à la régulation thermique du corps, contribuant ainsi à son intégrité fonctionnelle.
La détermination du type de peau repose sur la composition cutanée et le fonctionnement des glandes sébacées et sudoripares, responsables de la production de sueur et de sébum. La combinaison de ces deux substances, aqueuse et huileuse, forme le film hydrolipidique à la surface de la peau. L'équilibre de ce film détermine le type de peau, que ce soit une peau normale, sèche, grasse, ou mixte.
Chaque individu possède donc une catégorisation spécifique de peau, influencée par ces facteurs physiologiques, qui va dicter les soins de peau principaux à apporter.
Les types de peaux primaires
-
La peau normale
L'objectif ultime pour beaucoup est de jouir d'une peau normale, caractérisée par un équilibre harmonieux, une texture douce, et un grain de peau fin, évoquant souvent les souvenirs d'une enfance sans souci. Pour ceux qui préservent ce privilège à l'âge adulte, leur peau se distingue par une relative absence d'imperfections majeures et une résistance accrue à la sensibilité. Bien que la zone T puisse occasionnellement montrer une légère tendance à la brillance, l'équilibre naturel entre la phase aqueuse et huileuse de la peau est généralement maintenu. Toutefois, il n'est pas inhabituel que la peau normale, en vieillissant, puisse connaître des périodes de sécheresse, nécessitant des soins spécifiques pour préserver sa qualité initiale.
-
La peau sèche
La peau sèche, due à un manque de protection naturelle, est fine, inconfortable et sujette aux tiraillements, avec des desquamations possibles. Ce phénomène découle souvent du déficit de production de sébum par les glandes sébacées, entraînant un film hydrolipidique "sec". La peau sèche résulte également d'une insuffisance de sueur des glandes sudoripares, altérant le film hydrolipidique qui manque à la fois de gras et d'eau. Un film hydrolipidique ne permet pas de maintenir l'eau, qui s'évapore alors facilement.
Pour traiter efficacement la peau sèche et la ramener vers une texture normale, il est nécessaire de la nourrir avec une phase huileuse et de l'hydrater avec une phase aqueuse, rétablissant ainsi l'équilibre du film hydrolipidique.
-
La peau mixte
La peau mixte présente une combinaison unique de caractéristiques, combinant une zone T, comprenant le front, le nez et le menton, qui tend à être grasse en raison de la présence abondante de glandes sébacées, avec la possibilité d'apparition de points noirs ou de comédons. En contraste, les joues et les tempes, où les glandes sébacées sont moins nombreuses, peuvent exhiber des caractéristiques normales ou sèches. La peau mixte est courante, et requiert fréquemment une approche individualisée pour le traitement, impliquant l'utilisation de produits adaptés à chaque partie du visage. De plus, les besoins de la peau mixte peuvent changer en fonction des saisons. Par exemple, la peau peut être plus sèche en hiver et plus grasse en été, ce qui demande des soins adaptés.
-
La peau grasse
Lorsque les glandes sébacées génèrent un surplus de sébum, appelé "hyperséborrhée", la peau devient grasse. Cette condition se manifeste par une brillance prononcée, des pores dilatés, et la formation éventuelle de points noirs et de comédons. La couche cornée de la peau grasse s'épaissit, accumulant un excédent de cellules mortes qui, au lieu d'être normalement éliminées, contribuent à ternir le teint. Le film hydrolipidique, surenrichi en lipides en raison de l'hyperséborrhée, ne garantit pas toujours une phase aqueuse adéquate, ce qui peut conduire à une déshydratation de la peau grasse. Afin de traiter efficacement ce type de peau, il est essentiel de réguler la production de sébum, de matifier la peau, et de resserrer les pores.
En plus d'avoir une peau normale, sèche, mixte ou grasse, chaque individu peut être confronté à des problématiques cutanées supplémentaires telles que la peau acnéïque, déshydratée, sensible ou terne.
Ces préoccupations peuvent être de nature temporaires ou permanentes, ou s'aggraver en fonction de facteurs externes (pollution, tabagisme, météo, produits inadaptés...) ou de facteurs internes (stress, hormones, alimentation...).
Il existe des soins spécifiques peuvent être utilisés soit seuls, soit en complément des traitements initiaux adaptés au type de peau de chaque individu.
Les préoccupations supplémentaires
-
La peau déshydratée
Les manifestations de la déshydratation cutanée incluent de fines ridules, une texture "peau froissée" et une sensation rugueuse au toucher. La déshydratation de la peau est un état temporaire qui peut affecter tous les types cutanés (sec, mixte, gras, normal). Contrairement à la peau sèche, associée à une insuffisance de production de sébum par les glandes sébacées, la déshydratation survient lorsque le film hydrolipidique, chargé de retenir l'eau dans les couches de la peau, est altéré.
Dans le cas de la peau déshydratée, l'acide hyaluronique et les facteurs naturels d'hydratation (NMF, Natural Moisturizing Factors) ne suffisent pas à prévenir l'évaporation de l'eau. Ces facteurs naturels d'hydratation, tels que les acides aminés, l'urée, l'acide lactique et les ions minéraux, sont naturellement présents dans la peau, attirant et retenant les molécules aqueuses dans les différentes couches cutanées.
Pour rétablir l'hydratation de la peau, il est nécessaire de :
- Renforcer le film protecteur naturel de la peau à l'aide des bons produits cosmétiques, pour empêcher que l'eau s'évapore ;
- D'apporter de l'eau à la peau : En interne, en buvant beaucoup d'eau et en évitant les boissons déshydratantes (alcool, café, boissons trop sucrées), mais aussi en externe, à l'aide de cosmétiques riches en molécules aqueuses.
-
La peau terne
La peau terne, marquée par un manque d'éclat et un teint irrégulier et grisâtre, peut toucher temporairement tous les types cutanés. Les facteurs responsables comprennent le tabac, l'alcool, une alimentation déficiente, la pollution, le stress, le manque de sommeil, et le ralentissement du métabolisme, favorisant l'accumulation de toxines et la rétention de cellules mortes.
Pour revitaliser la peau et retrouver un teint éclatant, l'approche cosmétique peut être complétée par des ajustements de mode de vie. Adoptez une meilleure hygiène de vie en privilégiant une alimentation riche en fruits et légumes de saison, en fibres, une hydratation adéquate, et en limitant la consommation d'alcool et de tabac. Réduisez le stress autant que possible en intégrant des exercices de respiration de 5 à 10 minutes dans votre routine quotidienne. Assurez un sommeil suffisant et engagez-vous dans une détoxication légère de l'organisme. De plus, intégrez des gommages réguliers pour éliminer les cellules mortes et raviver l'éclat cutané, suivi de l'application de soins antioxydants pour retrouver un teint glowy.
-
La peau acnéïque
L'acné n'est pas uniquement réservée aux adolescents ; elle peut persister à l'âge adulte, parfois surprenant par sa première apparition tardive. Plusieurs facteurs, tels qu'un déséquilibre hormonal, des habitudes alimentaires spécifiques, ou l'infection par la bactérie "Propionibacterium Acnes", peuvent déclencher ou aggraver l'acné.
La mise en place d'une routine de soin douce avec l'utilisation de produits naturels non comédogènes est primordiale.
Les causes étant diverses et propres à chaque individu, la recherche des origines peut être un processus long. La consultation d'un(e) dermatologue est recommandée avec, en complément, la collaboration avec un(e) diététicien(ne) pour ajuster les habitudes alimentaires, un(e) gynécologue pour les aspects hormonaux, ou même un(e) naturopathe ou un(e) professionnel(le) de médecine douce est possible. L'aspect émotionnel ne doit pas être sous-estimé, et un accompagnement psychologique peut contribuer à accepter et traiter les causes de l'acné.
-
La peau sensible
La peau sensible se manifeste par des symptômes tels que des rougeurs, des picotements voire même des sensations de brûlure, créant un inconfort notable et pouvant devenir une véritable contrainte au quotidien. Il est à noter que les peaux sèches, grasses et mixtes peuvent toutes présenter une sensibilité, qu'elle soit temporaire ou permanente. Divers facteurs, tels que l'utilisation de produits inadaptés, des soins trop abrasifs comme certains gommages, le stress, les variations climatiques, la pollution, ainsi que certains aliments ou médicaments, ont le potentiel de déclencher ou d'aggraver la sensibilité cutanée.
Pour apaiser la peau sensible, l'approche consiste à identifier et éviter les sources exacerbantes spécifiques, tout en optant pour des produits adaptés aux propriétés apaisantes. La recherche d'un équilibre personnalisé, la mise en place de soins doux et le choix de produits formulés pour réduire la sensibilité cutanée peuvent contribuer à atténuer les réactions indésirables et à restaurer le confort de la peau.
Au fil du temps, un élément supplémentaire s'ajoute à chacun des 4 types de peau d'origine : les signes de l'âge. L'impact du temps peut influencer nos peaux initiales, entraînant des modifications dans la production de sébum et de sueur par les glandes sébacées et sudoripares. Il n'est donc pas rare d'observer des transformations, comme une peau initialement grasse devenant normale, ou une peau normale tendant vers la sécheresse. Il est important de noter que presque toutes les peaux ont tendance à se dessécher à mesure qu'elles vieillissent, même si l'inverse est également possible notamment lors de grands changements hormonaux.
La peau au fil du temps
-
Les premiers signes de l'âge
Les premiers signes du vieillissement varient selon les prédispositions génétiques, le mode de vie, l'alimentation, l'exposition au soleil, le tabagisme, l'alcool, le stress et la pollution. Nous ne sommes pas tous égaux en termes de génétique, mais c'est aux alentours de 20-25 ans que l'élasticité de la peau commence à se dégrader.
Ils se manifestent par des ridules, un teint moins irrégulier, des petites tâches, un ternissement du teint et une perte de fermeté. Le ralentissement cellulaire et l'impact des radicaux libres sont les principaux facteurs, diminuant la productivité naturelle des kératinocytes et des fibroblastes. Les cellules de la peau se font attaquer par les radicaux libres, qui sont des molécules instables cherchant à voler un électron à une autre molécule. À cela se rajoute une mauvaise répartition de la mélanine qui créer des tâches brunes.
Commencer une routine de soins tôt est bénéfique, avec des pratiques simples comme le nettoyage matin et soir, les gommages hebdomadaires, l'application de sérum et de crème, la protection solaire quotidienne, les massages, et l'apport d'antioxydants par l'alimentation et la cosmétique. Ces habitudes atténuent les signes du vieillissement, les retardant tout en reconnaissant qu'ils évolueront avec le temps.
-
La peau sénescente (ou mature)
À partir de 40-50 ans, les marques du temps s'accentuent davantage, les ridules évoluent en rides plus prononcées, et la peau subit des transformations significatives. Elle devient plus fine, s'assèche, perd en fermeté, se ternit, et des tâches brunes peuvent s'étendre sur l'ensemble du visage. Les femmes font face à des changements hormonaux majeurs avec l'arrivée de la ménopause, qui exerce une influence significative sur la peau. En plus de ralentir le renouvellement cellulaire et la circulation sanguine, les fluctuations hormonales impactent la production de sébum. Cela peut entraîner une diminution de la séborrhée, affaiblissant le film hydrolipidique et rendant la peau sèche. Cependant, chez d'autres, elle peut stimuler la production de sébum, conduisant à une peau grasse.
En fonction de ces changements, il est crucial d'ajuster sa routine de soins. Une peau devenue sèche nécessitera un apport intense à base de lipides, tandis qu'une peau devenue mixte ou grasse pourra bénéficier de soins matifiants. L'approche consistera à superposer des soins, en utilisant des sérums anti-âge, suivis de crèmes nourrissantes ou matifiantes en fonction des besoins spécifiques. Une constante demeure : le choix d'une crème avec une protection solaire élevée, essentielle toute l'année pour préserver la peau des effets néfastes du soleil.